ASSOCIATION DES SKIEURS DE LUCHON SUPERBAGNERES

A.S.L.S

Association des Skieurs de Luchon Superbagnères

INFOS NUMERO 9

Comme me l’avait promis le maire de LUCHON, j’ai été invité au comite de station qui s’est réuni vendredi soir à la mairie de LUCHON.

A ce comité de station, hormis le maire, il y avait :

-  Monsieur FOURNIER, vice-président du SIGAS qui est également élu municipal ;

- le directeur du Club du Soleil, Monsieur VASSORT qui est président de l’ADIL, association qui représente surtout des commerçants de LUCHON et de SUPERBAGNERES ;

-  Monsieur TINE maire de Saint Aventin ;

-  Monsieur GAUT, directeur d’ALTISERVICE ;

-  Monsieur RIVIERE, président du Ski club ;

-  Monsieur Joseph RIVES, ancien directeur de l’ESF ;

-  Monsieur Francis ADER qui représentait l’ESF.

Le maire nous a indiqué que des travaux allaient être effectués par la création d’un tunnel sous la RECORD pour éviter le croisement entre la remontée du téléski et la descente des skieurs qui veulent prendre cette piste.

Des travaux plus lointains, annoncés à quelques mois, concerneraient les télésièges d’ARBESQUENS et du CECIRE. Les dossiers seraient en cours et la demande de permis de construire serait faite, bien qu’il ait été indiqué un peu plus tard que pour ce genre de permis, il fallait parfois compter jusqu’à un an de délai maximum.

Quoiqu’il en soit, le débrayable et le nouveau télésiège sont inscrits à la programmation de 2009.

Pour ce qui est de la subvention, puisqu’il s’agit d’investissements importants, il a été indiqué que le contrat de pôle touristique n’était pas encore signé mais que par contre, d’un point de vue technique, tout était calé. Restait un problème sur la partie boisée sur CASTILLON mais le POS serait en cours de révision.

Quoiqu’il en soit, il a été bien compris par tous les participants que ces travaux étaient conditionnés aux subventions et que les travaux ne pourraient commencer que si elles étaient acquises.

Toutefois, il m’a semblé qu’il résultait de cette réunion que rien n’était gagné.

En effet, tous les travaux d’aménagement concernant la neige de culture pour les années 2007, 2008 (CECIRE MARMOTTE) dont le coût s’est élevé à deux millions d’euros garantis sur subvention n’avaient malheureusement pas encore été réglés.

Dès lors, la commune a dû mettre en place un prêt relais depuis le mois de mars. Le financement était de 440.000 euros pour la région, 530.000 euros pour l’Etat et le Conseil Général 400.000 euros.

Malheureusement, un moratoire du Ministère de l’Ecologie peut-être dû au Grenelle de l’environnement a bloqué toutes les subventions sur la neige de culture, ce qui fait que la part de l’Etat n’ayant pas été réglée, le Conseil Général a indiqué qu’il attendait la position de l’Etat avant de régler sa propre subvention.

Si le moratoire est prolongé, comment imaginer que puissent être financés ultérieurement le débrayable et la neige de culture qui était prévue sur la partie HOUNT ESTRETE.

En ce qui concerne le plateau, interviennent malheureusement les Bâtiments de France et la DIREN (Direction Régionale de l’Environnement) qui estiment que des travaux importants sont nécessaires mais il semble qu’il y ait une opposition entre la mairie qui estime que l’on doit faire en premier les débrayables avant d’améliorer le site, tandis que la DIREM veut réduire le nombre de voitures pour des problèmes d’environnement.

Il a paru évident à tous les participants qu’il était nécessaire de faire d’abord les travaux pour améliorer la remontée des skieurs et que ce n’est que par la suite que pourrait être réaménagé le plateau.

Il est certain que si la commune de LUCHON et les communes du SIGAS recevaient toutes les subventions, ce serait l’idéal mais la priorité pour que LUCHON ne prenne pas encore du retard, est bien évidemment le changement de télésièges obsolètes.

Ensuite Monsieur TINE, maire de SAINT AVENTIN, a pris la parole pour indiquer que l’hôtel ANETO avait obtenu un permis de construire et que le recours des tiers était maintenant expiré.

Dès lors, cet hôtel va être entièrement réaménagé avec une piscine qui sera située derrière l’hôtel. Il n’y a plus qu’à attendre la signature de l’acte de vente et les travaux devraient être terminés pour l’année prochaine, c'est-à-dire pour la saison 2009 – 2010.

Monsieur GAUT, qui dirige ALTISERVICES sur SUPERBAGNERES, a annoncé toute une série de travaux qui ont été financés par ALTISERVICE. Cela concerne beaucoup de travaux de terrassement, dépôt de terre végétale et engazonnement. Cela concerne la piste des Estives, le Snow park, je vous en dirai un peu plus, plus loin, car je suis monté dimanche à SUPERBAGNERES.

Le Snow park a un chalet tout neuf, la cabane du Renard a également été changée, ALTISERVICES ayant l’intention de changer au moins deux cabanes par an, ce qui est un plus pour le personnel d’ALTISERVICE qui tient les remontées auquel se rajoute un côté esthétique qui n’est pas négligeable.

La cabane en béton qui était derrière l’ANETO a également été démolie ;

Des travaux d’entretien ont également été faits sur le CECIRE (nettoyage, enlèvement de cailloux etc…).

Malheureusement, la piste qu’avait prévue ALTISERVICES qui serait partie de l’arrivée du téléporté, légèrement sur la hauteur c'est-à-dire avec une pente beaucoup plus faible pour arriver en bas du Croque-vite et permettre de rejoindre la piste des Estives, a été refusée par la DIREN.

Tout le monde a regretté cette décision, je vous en reparlerai un peu plus loin.

Du point de vue statistique, 72 % des personnes qui vont skier montent avec la télécabine, ce qui démontre la parfaite réussite de cet équipement.

Monsieur GAUT a également fait un compte rendu de l’activité été. La fréquentation en montagne a baissé partout sauf dans les Pyrénées et la télécabine a décompté 86000 passages ce qui est un chiffre important. SUPERBAGNERES serait le premier site des Pyrénées au nombre des remontées. Au moins, que nous ayons la satisfaction d’avoir SUPERBAGNERES bien meilleur que PEYRAGUDES l’été.

Parmi ces passages, 30 % concernent des VTT, activité qui a été sponsorisée par ALTISERVICE et qui marche très bien.

Les remontées représentent 8 % du chiffre d’affaire de l’année, ce qui démontre que c’est quand même l’activité hivernale qui est économiquement la plus intéressante, ce qu’a d’ailleurs confirmé le directeur du Club du Soleil qui a fait une bonne saison estivale mais qui reconnaît que, économiquement, l’hiver est plus rentable même avec le même nombre de personnes. Cela tient bien évidemment au coût de l’hébergement qui n’est pas le même l’été et l’hiver.

ALTISERVICE emploie en pleine saison 92 salariés. Je vous reconfirme les dates d’ouverture et de fermeture qui seront, si tout va bien :

-         ouverture : le 5 décembre 2008

-         fermeture : le 19 avril 2009.

Il est vrai que cette année, les vacances de Pâques tombent mi-avril et que le 19 avril correspondra à la fin des vacances de Pâques de notre région, ce qui devrait permettre à beaucoup de prolonger leur saison de ski pendant les vacances.

Quoiqu’il en soit, dès le 15 novembre, la station sera prête pour faire de la neige de culture si nécessaire.

Il a été abordé le problème des transports. Cela concerne les hôteliers qui se plaignent que des clients qui arrivent à la gare à 8 heures du matin, ne voient dans la cour de la gare ni taxi, ni bus leur permettant d’aller jusqu’à la télécabine, et arrivés en haut du téléporté, ils doivent rouler leurs valises dans la neige jusqu’à l’hôtel.

Il est vrai qu’à LUCHON, il n’y a pas beaucoup de taxis et que l’on pourrait envisager un minibus qui fasse la navette entre la gare et au moins le téléporté. Quant à l’aménagement en haut de la télécabine, personnellement j’aurai bien vu un tapis roulant qui serait bien utile pour les personnes qui doivent rejoindre le plateau.

Le sentiment général, et c’est surtout celui que j’ai retenu de cette réunion, ce n’est pas un très grand optimisme. Certes, Monsieur GAUT, directeur efficace d’ALTISERVICE, garde toujours le moral, ALTISERVICE investit mais il est vrai que les grands équipements ne peuvent venir que par des subventions des collectivités.

C’est là qu’est intervenu Francis ADER pour indiquer qu’il appartenait maintenant aux hommes politiques du canton, et on peut l’étendre bien évidemment au département et à la région, de faire les efforts nécessaires pour que l’activité montagne à SUPERBAGNERES se développe et s’améliore.

Je pense que le message a été entendu mais l’on constate que beaucoup de bâtons sont mis dans les roues de la montagne en général.

Comme il a été indiqué, seulement 10 % du territoire des Pyrénées est occupé par des stations de ski et si l’on fait le compte en Haute-Garonne, à part les AGUDES, le MOURTIS, BOURD D’OUEIL et SUPERBAGNERES, nous avons deux stations qui sont au bord du gouffre. Les AGUDES marchent bien depuis qu’ils sont reliés à la station voisine formant ainsi PEYRAGUDES et la plus belle de toutes SUPERBAGNERES qui souffre depuis tant d’années d’un manque d’investissement.

Malgré ce, il semble que certaines personnes n’aient pas compris l’importance de l’activité montagne pour une ville comme LUCHON et l’apport de clientèle qui logent et consomment sur place. Les bâtons dans les roues sont nombreux, la DASS qui pose des problèmes sur la qualité de l’eau utilisée pour faire la culture de neige. Or, il a été précisé qu’aucun produit n’était mis dans l’eau. Néanmoins, des études sont faites pour le vérifier.

Les Bâtiments de France contestent tout (patinoire, piscine, minigolf), comme si on voulait tuer l’activité aussi bien estivale qu’hivernale. Faire un grand jardin devant le Grand Hôtel peut être magnifique mais il y a des réalités économiques qu’il faut également prendre en considération.

Pourquoi certaines décisions sont-elles prises par des gens qui ne skient pas et qui ont une vision irréaliste de l’activité montagne ?

Joseph RIVES est intervenu en indiquant que si l’on prenait toujours du retard, on finirait par fermer car on s’abrite sur des décisions environnementales pour éviter de financer la rénovation de la station. SUPERBAGNERES serait sur le fil du rasoir, entre les stations qui risquent de fermer et celles qui vont continuer en fonction du climat car si une troisième saison était mauvaise, beaucoup, notamment dans les Pyrénées Orientales, seraient en très grande difficulté.

SUPERBAGNERES ne peut continuer que si les investissements nécessaires sont faits. A LUCHON, tout le monde en a conscience mais il faudrait que les organismes étatiques poussent les dossiers au lieu de créer en permanence des complications.

Note positive, nous avons appris l’élection de Monsieur le député NAYROU, pyrénéen, ariégeois, président du syndicat mixte de GUZET, également gérée par ALTISERVICE et on espère que celui-ci pourra intervenir pour un développement des stations pyrénéennes.

J’ai donc gardé un goût amer de cette réunion car il m’a semblé que l’on n’avait pas beaucoup avancé.

Dimanche matin, je suis monté à SUPERBAGNERES et je dois avouer que les travaux entrepris par ALTISERVICE m’ont un peu redonné le moral.

En effet, le Snow park a été entièrement remanié, des bosses en terre ont été mises en place, ce qui va permettre d’économiser de la neige car l’an passé les bosses étaient faites uniquement de neige. Monsieur GAUT nous avait d’ailleurs indiqué que cette neige aurait été bien utile en fin de saison sur les pistes.

Les travaux de terrassement sont importants, le remodelage des pistes, leur agrandissement côté Estives et section du TECHOUS permettront notamment aux débutants de partir en pente douce car c’est un problème pour SUPERBAGNERES d’avoir des pistes difficiles pour des gens qui commencent le ski.

Derrière les hôtels, j’ai également constaté que des travaux de terrassement avaient permis de bien améliorer le site et quand tout sera recouvert par la neige, cela devrait être très agréable. L’enlèvement de la cabane qui était située sur cette partie donne beaucoup plus d’espace et permettra notamment de se diriger beaucoup plus facilement vers la RECORD.

Finalement, à l’issue de ce comité de station, je me suis convaincu que notre association était véritablement utile, utile d’abord par les informations que nous obtenons et que je viens de vous donner, mais également utile car face aux contraintes environnementales qui semblent figer le développement économique des Pyrénées, il est utile qu’il y ait des associations de pratiquants, de skieurs, qui puissent faire des lettres, comme j’ai l’intention de le faire, auprès du sous-préfet pour dire que nous souhaitons le développement, l’amélioration de nos équipements. Car sinon, on n’entend qu’un son de cloche, de gens qui aiment se promener dans la montagne, ne voir aucune voiture, ne voir aucun pylône, ne voir aucun télésiège, ne voir aucune construction mais pour cela il y a de très belles promenades dans notre région. Il suffit d’aller vers la vallée du Lys, vers l’Hospice de France, le Lac d’Oô, Espingo, on peut se promener en toute tranquillité avec de très beaux paysages mais il serait bien agréable que les mauvais coucheurs soient beaucoup plus tolérants et acceptent que d’autres personnes aient envie d’activités sportives, qu’eux-mêmes ne pratiquent pas. Il y a assez d’espace pour contenter tout le monde, pour que chacun prenne son plaisir.

Bien amicalement à tous et à la prochaine info.

Robert RIVES