ASLS INFOS 85
A.S.L.S
Association des Skieurs de Luchon Superbagnères
INFOS NUMERO
85
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La pluie a commencé à tomber à
Luchon à 3 heures du matin,elle a duré toute la nuit et une partie de la
matinée, tandis qu’à Superbagnère, il avait commencé à neiger mais les 15 cm de
poudreuse qui furent agréables lors des premières traces se transformèrent très
vite en une neige difficile à skier. Seules les parties damées ont été
véritablement utilisables.
Quant à Hount Estrete, le mur
s’est dégradé dès les premiers passages , l’on ne peut finir que par le bois
des Coqs.
Dès lors, un week-end assez peu
agréable. Espérons un enneigement de meilleure qualité dans les prochains jours
et un retour du froid.
Les seules nouvelles que j’ai pu
obtenir, c’est qu’il semblerait que des négociations soient actuellement en
cours entre les syndicats et Altiservice afin que la station puisse rester
ouverte une semaine supplémentaire.
Ce serait effectivement une très
bonne chose du fait que la saison a commencé tard, que le mois de janvier a été
assez pitoyable et qu’il y a actuellement beaucoup de neige permettant de
continuer à skier.
Cela permettrait de skier jusqu’à
Pâques et de récupérer ainsi une clientèle espagnole qui sera en vacances.
Nous verrons bien si les
saisonniers qui ont été touchés par beaucoup de chômage technique obtiendront
satisfaction.
Je vous tiendrai au courant.
Pour compléter cette lettre
particulièrement courte, je vous joins un article sur le port du casque. Il y a
eu cette année moins d’accidents mais il est vrai que la saison a été plus
courte, par contre il y a plusieurs traumatismes crâniens. Lorsque la neige est
dure comme nous l’avons vécu au mois de janvier, la moindre chute peut faire
pas mal de dégâts.
Bonne semaine à tous. Bien
amicalement.
Robert RIVES
Le 5 mars
2012
Skier sans casque, une folie!
Par Marielle Court - le
21/02/2012
La plupart des enfants portent
désormais un casque sur les pistes de ski, mais les adolescents et les adultes
se montrent réfractaires. Le nombre de traumatismes crâniens, parfois très
graves, augmente.
«Il aurait eu un casque, le
traumatisme crânien aurait été beaucoup moins sévère.» Le sauveteur du PGHM
(peloton de gendarmerie de haute montagne) est formel. Que l'on soit un enfant,
un adolescent ou un adulte, porter un casque au ski protège. Pourtant, l'homme
âgé de 56 ans qui descendait tranquillement en famille hier sur une piste de la
station savoyarde de Valloire n'a pas commis d'imprudence. Il a simplement été
fauché par un jeune skieur.
Une étude autrichienne publiée en
2010 montrait que sur une population totale de 46 000 skieurs ou surfeurs ayant
eu un accident, le casque réduisait de plus d'un tiers les risques de traumatisme
crânien. «Et s'il ne l'empêche pas forcément, il en diminue grandement la
gravité», insiste de son côté Marc-Hervé Binet, médecin à Avoriaz et
spécialiste de ces questions.
Mais on a beau connaître ses
évidences, on a beau entendre des campagnes d'information, se protéger
correctement la tête aux sports d'hiver relève toujours de l'accessoire. Tout
au moins pour les Français adultes. «Les Américains, les Suisses ou encore les
Allemands sont très largement équipés», poursuit le médecin. «Pour nous, cela
tourne autour de 10%».
Les professionnels doivent
montrer l'exemple
L'attitude des jeunes skieurs
représente toutefois un espoir. Si dans les années 1990, très peu d'enfants
étaient équipés, plus de 94% le sont aujourd'hui. Une très bonne chose quand on
sait que si le risque de traumatisme crânien est deux fois plus élevé lors
d'une collision que lors d'une simple chute, il l'est près de trois fois plus
pour les enfants.
Pour un jeune, le port du casque
permet de diviser par dix le risque de traumatisme crânien. Il est désormais
obligatoire dans les écoles de ski, mais les enfants suivent également
l'exemple de tous ceux de leur génération qui sont membres des clubs de ski et
en portent pour la compétition.
Une exemplarité qui ne concerne
pas les moniteurs de ski et autres pisteurs, au grand regret de Marc-Hervé
Binet. «Il est grand temps qu'en France, vous les professionnels du ski,
mettiez un casque pour toutes vos pratiques. Cela améliorera votre sécurité et
votre exemple ne laissera pas indifférents les skieurs adultes qui ne sont pas
encore sensibilisés au risque de traumatisme crânien», leur écrit-il dans une
lettre ouverte en écartant les arguments de confort ou de gêne pour
communiquer, avec les élèves notamment. «Tout cela n'est plus vrai, les casques
ont fait suffisamment de progrès pour être légers, confortables et ne plus
gêner l'audition.»
L'Association des médecins de
montagne tient un discours équivalent. Ce réseau qui regroupe 60 médecins dans
34 stations françaises depuis 1992 souligne dans son dernier bulletin que le
nombre de traumatismes crâniens est en augmentation ces dernières années.
Sur 7,7 millions de pratiquants
qui arpentent les stations, on compte chaque année environ 140 000 blessés. Les
traumatismes crâniens représentaient 3,3% du nombre total des accidents l'hiver
dernier (comme en 2010) contre 3,2% en 2009 et 2% en 2007.
Reste à savoir si les jeunes
devenus adolescents ou adultes garderont leur casque sur la tête. «Il y a une
évolution des mentalités», assure l'un des membres de la gendarmerie de haute
montagne. La réponse dans quelques années.