ASLS 113
A.S.L.S
Association des
Skieurs de Luchon Superbagnères
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INFOS NUMERO 113
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Bonjour à tous,
Voici un nouvel ASLS infos que je
vous adresse pour faire un petit compte rendu de notre week-end à Luchon.
Désastre , tel est le mot qui résume bien la situation.
Et encore, beaucoup de travail a
été effectué depuis l’inondation. Beaucoup de maisons sont sinistrées avec des
hauteurs variables de boue. L’eau fait beaucoup de dégâts mais la boue c’est bien
pire. Des zones entières sont recouvertes de boue à titre d’exemple le parc du
RAMEL est recouvert d’une épaisse boue comme une bonne partie du golf.
Pour notre part nous avons passé
la journée de samedi à enlever la boue des greens ainsi que ramasser quantité
de branches, troncs et autres détritus, mais il y a encore du travail à
effectuer.
A ce propos il était dommage que
la ville n’est pu fournir un minimum d’accessoires, nous sommes venus avec nos
pelles, nos gants et pour ceux qui n’avaient pas de bottes ce sont les
après-skis qui ont fait l’affaire.
La zone la plus touchée
correspond à la liaison entre Saint Mamet et Luchon.
Tout le secteur de la Pique est
sinistré, et cela tout le long de la vallée avec des affluents qui se
rejoignent pour aboutir à la Garonne.
La Garonne c’était la folie, côté
espagnol une dizaine de maisons sont détruites à ARTIES, le paysage à l’entrée
de BOSOST est méconnaissable, la rue qui permettait d’aller jusqu’au restaurant
le Portalet a disparu (voir photo).
La route menant vers la France
s’est affaissé à plusieurs endroits, à l’entrée de Les la route à quasiment
disparu, les Espagnols ont dû créer sur le flanc de la montagne un chemin en
terre pour pouvoir passer (voir photo).
Vous avez pu voir plusieurs
reportages à la télévision concernant beaucoup de communes des Pyrénées, mais
certaines sont restées en dehors des médias et pourtant elles ont beaucoup
souffert.
Le village d’OO a subi d’énormes
dégâts, la pisciculture à disparu, la rivière n’a pas suivi ses courbes pour
aller tout droit.
La vallée du Lys et notamment son
restaurant ont connu des dégâts très importants.
La route de SUPERBAGNERES s’est effondrée à plusieurs endroits et va
rester fermée probablement plusieurs mois.
Le Grand Hôtel a dû être évacué,
l’accès vers toute cette zone allant de Ravi à la station ne peut se faire que
par le téléporté.
Aujourd’hui il pleuvait, il
faisait 14°, les Luchonnais et les propriétaires de résidences secondaires
ainsi que les touristes sont déprimés.
Des hôtels sont fermés, tout
comme le CNRO, le lycée etc…
Beaucoup disent que la saison est
terminée mais la solidarité est présente et efficace.
Un dominicain disait hier «
l’homme est petit face à la montagne mais il est grand par la solidarité ».
Partout des voisins, des amis,
des pompiers, des employés municipaux et quantité d’autres personnes sont à
l’œuvre.
Les politiques locaux sont
mobilisées montrant la différence entre ceux qui viennent en souliers vernis ou
en veste blanche faire un petit tour dans la région, accompagné de quelques
plaisanteries et de mines parfois attristées pour repartir aussi sec (façon de
parler) vers des lieux plus cléments.
Et encore , Luchon n’a pas
eu droit à ces personnalités malgré l’attente de la pose d’un hélicoptère sur
l’aérodrome.
Aujourd’hui encore la Garonne est
toujours un torrent, la Pique déverse toujours son eau boueuse.
Dimanche dernier il faisait
jusqu’à 35° sur Luchon, des calculs d’épaisseur de neige dans les montagnes ont
démontré que plus d’un mètre de neige avait fondu en espace de jour, ce qui
explique la catastrophe avec en prime une forte pluie.
Et il reste encore beaucoup de
neige en montagne.
Cet hiver nous avons eu un
enneigement exceptionnel, qui a parfois perturbé les stations, nous en payons
maintenant les conséquences avec un tourisme qui risque d’être affecté.
Pourtant la montagne est belle et
Luchon mérite aussi la solidarité touristique.
Les capacités d’accueil sont
toujours importantes , il serait triste de ne pas venir dans ce beau pays.
Espérons maintenant que la route
de SUPERBAGNERES puisse être ouverte rapidement et que les projets anciens
concernant le pont de Ravi puisse être réétudiés.
En effet serait dramatique que
pour l’hiver prochain la route soit fermée ou limitée dans son usage, car la
moindre panne du téléporté empêcherait quiconque de monter, sans compter la
perturbation pour ceux qui habitent le long de cette route notamment dans la
vallée du Lys, avec des voitures qui ne servent qu’à monter à la station pour
prendre les œufs.
Je terminerai par une réflexion
aux termes de laquelle je me demandais si l’on ne pourrait pas faire travailler
des chômeurs jeunes et en forme pour nettoyer toutes les berges, afin
d’empêcher en cas de crue, l’eau emporter les arbres qui font énormément de
dégâts. Ces chômeurs pourraient bénéficier ensuite d’une embauche prioritaire.
A très bientôt.
Robert RIVES
le 23 juin 2013